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Nombre de messages : 143 Age : 51 Localisation : saint etienne (loire) Loisirs : aquariophilie recifal(marine) Date d'inscription : 02/06/2007
| Sujet: Points blancs (Cryptocariose) ou infection par Cryptocaryon Mar 26 Juin 2007, 6:58 pm | |
| Points blancs (Cryptocariose) ou infection par Cryptocaryon irritans
La maladie des points blancs est sans doute la plus courante affection de peau constatée dans notre hobby. Elle se manifeste par l'apparition des 'fameux' points blancs à la surface de la peau et sur les nageoires du poisson. Ils peuvent disparaîtrent tout seul, mais peuvent aussi proliférer sur le poisson jusqu'à se développer sur ses ouies. Le poisson est alors irrité, et va battre des ouies plus rapidement à cause de cette gêne, comme il se frottera aux roches afin de calmer ces démangeaisons externes. Par cette accélération de sa respiration, le poisson va s'hyper oxygéner, et mourir. Le parasite peut aussi infecter d'autres poissons.
Ce parasite est naturellement présent à la surface de la peau de tous les poissons. Un stress de l'animal va déclencher la sensibilité à ce parasite, qui va pouvoir se développer. Il passe par différentes phases pendant un cycle durant d'une semaine à 10 jours. D'abord sur l'animal, le parasite va former une coquille (le 'point blanc' visible) pendant 4-6 jours. Il va ensuite se décrocher et tomber dans le bac, pour ensuite au bout d'1-2 jours, repartir en phase liquide, et flotter dans le bac à la recherche d'un nouvel hôte. Une fois trouvé, il se fixe à lui et attend de trouver un terrain favorable (poisson malade, stressé, faible, etc ...). La parade radicale contre cette maladie est le traitement à base de cuivre, utilisé parfois dans les batteries de votre revendeur et dans les bacs FO. Malheureusement, cuivre et coraux sont incompatibles. En cas de points blancs dans votre bac, il vous est interdit de le cuivrer, sous peine de disparition de tous vos coraux. L'idéal est de pêcher le poisson pour le traiter au cuivre dans un D'autres méthodes sont à votre disposition, moins efficaces néanmoins.
· Une baisse rapide de la densité de 3-4 millièmes peut être efficace. D'une part, on peut espérer un (léger) choc osmotique atteignant le parasite, (bien que cette théorie soit controversée), mais on va surtout favoriser le rétablissement du poisson qui va dépenser moins d'énergie afin de préserver son équilibre osmotique interne la remontée de la densité devra s'effectuer en douceur, à la différence de la baisse qui doit être brutale.
Si la pêche du poisson est possible, on peut aussi tenter un bain d'eau douce (pas osmosée: trop de différence de pH), où là c'est effectivement le choc osmotique qui est visé. Renseignez-vous tout de même en ce qui concerne le poisson.
L'utilisation de l'UV peut être recommandée dans le combat contre ce parasite. Le principe est d'attraper le parasite pendant sa phase liquide, quand il flotte dans le bac à la recherche d'un hôte. Si à ce moment là il passe dans l'UV, il sera détruit. Cette méthode semble idéale, mais dans la pratique, il faut de la chance (ou bien adapter son dimensionnement) pour attraper tous les parasites en phase liquide vu le faible débit d'un UV. On ralentit néanmoins la prolifération de la maladie. L'efficacité est donc controversée.
L'idéal étant sans doute le filtre à diatomées: les diatomées sont des algues microscopiques qui construisent un squelette. Les orifices du squelette sont plus petits que les micro-organismes pathogènes responsables des points blancs. Donc une filtration sur poudre de diatomées avec un filtre spécifique élimine mécaniquement les pathogènes.
L'ajout d'antibiotique au bac est toujours à déconseiller. Néanmoins, si vous n'avez plus le choix, sachez que le Néosal est un produit qui préserve les coraux tout en combattant le parasite des points blancs. Attention cependant à la posologie, certains ayant rapportés des morts de poissons dans le bac: renseignez-vous avant d'agir. D'autres antibiotiques marchent très bien sans trop d'effets indésirables, mais nous nous éloignons des méthodes naturelles
· Rappelons que l'ajout de à la nourriture est un traitement préventif (et parfois curatif) qui peut aider le poisson à lutter contre les points blancs.
· Certains tests faits avec de l'ail ou essence d'ail ('garlic' en Anglais) sont parfois signalés comme couronnés de réussite. C'est une méthode très à la mode aux USA actuellement. Renseignez-vous quant à la posologie (http://www.reefs.org/library/article/h_cortes-jorge.html).
Certains poissons sont de vrais 'nids' à points blancs. En effet, on ne sera pas étonné de voir un Paracanthurus hepatus développer ce parasite lors de son introduction dans un bac, de même que l'Acanthurus leucosternon, ce qui lui est souvent fatal.
En conclusion, nous insisterons sur le fait que généralement cette infection est provoquée par un stress, les poissons étant souvent naturellement 'porteurs sains' de cette maladie et un des meilleurs moyens d'éviter ce problème commence par le choix de poissons en bonne santé à l'achat. Le meilleur traitement est encore d'avoir un bac dont la qualité d'eau est excellente, des co-locataires compatibles avec le nouveau poisson, afin qu'ils n'augmentent pas encore son stress. De plus, un décor fournissant suffisamment d'espaces et de refuges pour le nouvel arrivant sera apprécié. Si de bonnes conditions sont réunies, les points blancs disparaîtront d'eux-même naturellement en quelques jours sans aucun traitement médicamenteux. La solution passive est souvent la meilleure en acceptant le risque que le poisson puisse mourir, d'où l'importance du choix d'un poisson déjà en bonne santé dans le bac des revendeurs, mais on recommandera plutôt d'attendre et de laisser faire. Pour plusieurs raisons : re-capturer un poisson nouvellement introduit et en état de stress profond ne peut qu'aggraver son état et encore faudra-t'il pouvoir le repêcher sans détruire le décor et stresser tous les autres poissons ce qui risque de les sensibiliser eux aussi à cette infection. Un traitement en bac d'ensemble est toujours hasardeux. Nous sommes en général relativement ignorants des posologies exactes et de leurs modes d'emploi. Enfin, tout ce qui peut contribuer à ce que le poisson soit 'à l'aise' dans l'aquarium contribue à sa longévité et à sa bonne santé. La reconstitution d'un milieu et d'un environnement adaptés doit être une priorité : ainsi les poissons qui vivent naturellement en bancs ou en couples doivent être maintenus de cette manière. Un labre nettoyeur ou des crevettes recréent un environnement habituel et donc déstressant car les animaux retrouvent un comportement se rapprochant plus de celui de leur milieu naturel | |
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